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Le premier principe
La globalité du message de l'islam
"L'islam est une organisation complète qui englobe tous les aspects de la vie. C'est à la fois un état et une nation, ou encore un gouvernement et une communauté. C'est également une morale et une force, ou encore le pardon et la justice. C'est également une culture et une juridiction, ou encore une science et une magistrature. C'est également une matière et une ressource, ou encore un gain et une richesse. C'est également une lutte dans la voie de Dieu et un appel, ou encore une armée et une pensée. C'est enfin une croyance sincère et une saine adoration. L'islâm, c'est tout cela de la même façon".
Commentaire:
L'islam, a connu, dans sa compréhension, plusieurs fléaux. Il y a eu tout d'abord le fléau qui consiste à ajouter à l'islam ce qui n'en fait pas partie. Cette pratique est considérée comme une innovation en matière de religion (bid'a,) contre laquelle le Prophète - صلى الله عليه و سلم - nous a mis en garde en disant: « Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui lui est étrangère, on doit rejeter ce qu'il apporte » , et: « Méfiez-vous des innovations car chaque innovation est une cause d'égarement ». Ces innovations et ces apports sont des caractéristiques des temps anciens.
Aujourd'hui, le phénomène contraire s'est produit. Plusieurs tentatives ayant pour objectif de subdiviser l'islam, et supprimer ou négliger ce qui fait partie des ses éléments fondamentaux ont vu le jour.
En effet, certains ont voulu, pour bon nombre de raisons, réduire l'islam, à une croyance sans législation, à un culte sans comportement, à une paix éternelle sans lutte dans la voie de Dieu , à une religion séparée du politique. C'est ainsi qu'est apparu en Inde en l'an 1836 JC un dénommé Gholem Ahmed Al-Qadyani, qui prétendit être le "Mehdi attendu" et le prophète venant soutenir la législation de Muhammad- صلى الله عليه و سلم - à savoir le Messie dont on a promis le retour. Il prônait l'interdiction du Jihad, et l'appel à l'obéissance aux détenteurs du pouvoir, en l'occurrence les Anglais. Ce qui signifierait la soumission totale à la colonisation injuste.
Dès les débuts de sa prédication, l'imam Hassan Al-Banna, a trouvé cette compréhension réductrice et fausse très répandue au sein de la société égyptienne. Il s'est donc attaché à mettre en évidence la dimension originelle et globale de l'islam,. Il passa le plus clair de son temps à expliquer que les règles de l'islam, et ses enseignements englobent tous les aspects de la vie des gens, ici-bas et dans l'au-delà, et que ceux qui supposent que ces enseignements se limitent à l'aspect culturel ou spirituel sans les autres domaines sont dans l'erreur. Il ne cessa de vouloir expliquer que l'islam est foi et adoration, patrie et nationalité, religion et état, spiritualité et action...
L'imam Al-Banna, a rencontré une grande résistance de la part des gens qui n'avaient pas saisi cette pensée globale de l'islam. Ces gens se posaient encore la question: comment la politique peut-elle faire partie de l'islam,? Comment la religion peut-elle parler de la politique?! L'imam Al-Banna, démontra avec détermination que l'islam ne connaît aucune séparation entre le religieux et le politique, que le Prophète- صلى الله عليه و سلم - était à la fois, le prophète, le guide spirituel et le chef d'état, que les compagnons, que Dieu les agrées, ont suivi ce chemin après sa mort, que les compagnons avaient choisi Abû Bakr,, que Dieu l'agrée, comme premier calife car le Prophète- صلى الله عليه و سلم - pendant sa maladie de mort, l’avait choisi pour le remplacer afin de diriger la Prière et dirent: "Le Prophète nous l'a agréé pour notre religion, comment ne l’accepterions-nous pas pour les autres domaines de la vie!", et que le califat représente, en tant que succession au Prophète, la référence religieuse et politique, et a pour rôle de préserver la religion et de diriger les différents domaines de la vie par celle-ci, comme le souligne Ibn Khaldûn.
Les groupes religieux de l'époque et le principe de globalité de l'islam :
II se trouve que ce principe était, malheureusement, négligé par la plupart des groupes et mouvements religieux qui œuvraient sur terrain. Chaque groupe se préoccupait d'un des nombreux côtés de l'islam,, lui consacrait toute son énergie, en pensant que ce côté représentait la totalité du message de l'islam.
En effet, les uns s'attachèrent uniquement à purifier la foi de toute forme de polythéisme, d'autres concentrèrent leurs efforts sur le culte en le purifiant de toute innovation, d'autres furent de l’éducation et la purification des âmes leur unique objectif... etc.
En fait, la position de la plupart de ces groupes vis à vis du principe de la globalité du message de l'islam, malgré leurs bonnes intentions et leurs efforts dignes de reconnaissance, était plutôt comme l'exemple d'un groupe de gens dans une salle obscure où se trouve un éléphant. Chacun d'entre eux toucha une partie de l’éléphant pensant que c'était l'éléphant en entier (sachant qu'ils n’avaient jamais vu d'éléphant auparavant). Lorsqu'on leur demanda de décrire l'éléphant, l'un d'entre eux répondit: c'est un os dur, lisse et courbé, car il n'a touché que la défense. Un autre dit: c’est plutôt un énorme corps, car celui-ci n'a touché que le ventre. Un troisième dit: non, c'est un long tronc, car lui, n'a touché que la patte. Un quatrième le décrit autrement car il n'a touché que la queue. Un cinquième lui donna une description différente des autres car ce dernier n'a touché que la trompe! Parmi ces gens, aucun n'a décrit véritablement l'éléphant, même si chacun était sincère dans sa description. Chacun a décrit ce qu'il croyait être l'éléphant. Alors que s'ils auraient vu cet éléphant en présence de la lumière, comme Dieu l'a créé, ils auraient tous certainement changé d'avis et rectifié leurs descriptions.
La plupart des groupes, mouvements ou tendances religieux avaient, vis à vis du principe de globalité de l'islam, le même comportement qu'ont eu ces gens vis à vis de la description de l'éléphant. Les uns estimaient que l'islam consistait uniquement en une croyance, d'autres en une adoration, ou encore en une purification des cœurs... Ils auraient dû comprendre que chacune de ces questions fait intégralement partie de l'islam, mais ne représente, en aucun cas, la totalité du message de l'islam.
Néanmoins, il est important de préciser que la globalité de la pensée n'impose pas forcément la globalité du mouvement, au sens que rien n'empêche, d'un point de vue juridique et logique, qu'un groupe se spécialise dans une des branches de la religion et concentre toutes ses activités et efforts autour celle-ci, à condition de ne pas nier les autres domaines, et nier, par conséquent, le principe de la globalité du message de l'islam,, ou de dénigrer les autres groupes qui auront choisi d'autres champs d'actions. Le mal n'est pas dans la pluralité des groupes religieux, si cette pluralité donne lieu à une diversité de richesse et de spécialité, et à une complémentarité entre ces groupes. Le mal est, par contre, dans la division, l'intolérance et la haine.
Pour quelles raisons l'imam Al-Banna, a-t-il tellement insisté sur le principe de la globalité de l'islam,:
L'imam Al-Banna, et son mouvement n'avaient d'autre choix qu'adopter ce principe pour les trois raisons qui suivent:
1- La globalité des enseignements de l'islam:
Ce principe trouve ses racines dans le Coran et la Sunna. Dieu dit:
Et Nous avons fait descendre sur toi le Livre, comme un exposé explicite de toute chose, ainsi qu'un guide, une grâce et une bonne annonce aux Musulmans.
[Surat al-Nahl (166) - 89]
On trouve ainsi dans le Coran et la Sunna des règles d'orientation pour tous les domaines de la vie, sur les plans spirituel, matériel, individuel et communautaire. D'ailleurs le plus long verset du Coran traite d'une question qui ressort du temporel à savoir, la façon de contracter une dette. Dieu dit:
Ô les croyants! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit
[Surat al-Baqara (2) - 282]
Dieu dit aussi :
Ô les croyants! On vous a prescrit le jeûne...
[Surat al-Baqara (2) - 183]
Il dit dans la même sourate:
Ô les croyants! On vous a prescrit le talion au sujet des tués...
[Surat al-Baqara (2) - 178]
C'est toujours Dieu qui dit:
On vous a prescrit, quand la mort est proche de l'un de vous et s'il laisse des biens, de faire un testament en règle en faveur de ses père et mère et de ses plus proches
[Surat al-Baqara (2) - 180
ou encore:
Le combat vous a été prescrit alors qu'il vous est désagréable
[Surat al-Baqara (2) - 216]
Il est clair que le Coran a exprimé le caractère obligatoire des questions mentionnées dans les versets précédents par la même expression "On vous a prescrit". Ce qui signifie que toutes ces choses ont été prescrites par Dieu: le jeûne en matière du culte, le talion dans le domaine du code pénal, le testament dans le domaine du statut personnel et la guerre dans le domaine des relations internationales. L'accomplissement de toutes ces obligations est un acte d'adoration. Il est impensable qu'un musulman habité par la foi se conforme à l'obligation du jeûne et néglige les autres prescriptions divines.
On trouve, notamment, cette pensée globale dans tous les livres de jurisprudence musulmane. On y trouve, en effet, des différents chapitres qui traitent aussi bien des domaines de la croyance et de l'adoration que des domaines des affaires sociales.
L'islam, est donc une organisation complète qui accompagne l'être humain dans les différents aspects de sa vie et pendant ses différentes phases. Effectivement, non seulement l'islam, légifère des lois concernant le musulman de sa naissance à sa mort, mais légifère également des lois le concernant avant sa naissance, au stade du fœtus dans le ventre de sa mère, et après sa mort.
L'islam,, contrairement aux compréhensions fausses et réductrices, n'accompagne pas le musulman uniquement dans la mosquée, il l'accompagne aussi bien dans la mosquée qu'au foyer, au marché, à l'école, au travail...etc. C'est ainsi qu'il est établi que la législation musulmane englobe toutes les actions des gens responsables au sens qu'à chaque fait correspond une loi juridique: obligatoire (fardh,), souhaitable ou conseillé (moustahab,), illicite (haram,), répréhensible (makrouh,) ou licite (moubah,). Il est impossible que la législation se trouve dans l'incapacité d'émettre un avis sur une quelconque question. Il peut arriver que le juriste soit incapable de déduire l'avis de la législation dans des situations confuses, mais cela ne veut en aucun cas dire que la législation n'a pas de réponses.
Nous pouvons affirmer, en guise de conclusion de ce premier point, que l'islam, est un mode de vie, un message pour toute l'humanité, un message pour le monde entier, un message pour tous les temps.
2- L'islam, réfute la subdivision de ses lois et enseignements :
L'islam, rejette toute subdivision de ses lois et enseignements en admettant quelques-uns et en négligeant d'autres. Dieu, exalte soit-Il, a d'ailleurs blâmé ceux qui agissent de la sorte en disant: Croyez-vous donc en une partie du Livre et rejetez-vous le reste? Ceux d'entre vous qui agissent de la sorte ne méritent que l'ignominie dans cette vie, et au Jour de la Résurrection ils seront refoulés au plus dur châtiment, et Allah n'est pas inattentif à ce que vous faites [Surat al-baqara (2) - 85].
Un groupe de juifs a voulu entrer en islam, tout en observant quelques-unes de leurs traditions, notamment la sacralisation du samedi. Le Prophète- صلى الله عليه و سلم - refusa cette proposition et les inviter à se conformer à toutes les prescriptions de l'islam,. C'est à ce sujet que le verset coranique suivant fut révélé: Ô croyants! Entrez en plein dans l'Islam, et ne suivez point les pas du diable, car il est certes pour vous un ennemi déclaré [Surat al-Baqara (2) - 208].
Dieu, exalté soit-Il, s'est adressé à Son Messager- صلى الله عليه و سلم - en ces termes: Juge alors parmi eux d'après ce qu'Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, et prends garde qu'ils ne tentent de t'éloigner d'une partie de ce qu'Allah t'a révélé [Surat al-Mâ-ida (5) - 49]. Dans ce verset, Dieu met en garde le Prophète- صلى الله عليه و سلم - contre le fait de s'éloigner, ne serait ce que d'une partie des prescriptions.
En vérité, les lois et enseignements de l'islam, concernent aussi bien la croyance que les mœurs, le culte et les affaires sociales, et n’apportent leurs fruits que dès lors qu'ils sont pris en totalité. En fait, les prescriptions divines sont comparables à un traitement médical complet qui perd de son efficacité ou qui peut avoir des effets contraires et indésirables lorsqu'il n'est pas entièrement respecté.
3- La vie est une unité qui ne peut se subdiviser:
La vie forme un tout indissociable qu'on ne peut subdiviser en plusieurs parties. D'ailleurs, les doctrines appelées révolutionnaires comme le communisme ou le capitalisme s’identifient comme étant des régimes économiques, politiques et sociaux. Ces doctrines considèrent que la vie est effectivement indissociable. Aussi, l'économie ne peut être dissociée du social ou du politique ou de l'enseignement...etc. La vie est un ensemble compact de tous ces domaines. Toutes ces doctrines refusent l'idée de se contenter de contrôler un domaine séparément du reste. Chacune d'elles ne cache pas sa volonté de gérer tous les domaines de la vie selon sa propre philosophie.
Il est évident que nul ne peut contester ces réalités. Néanmoins, il est légitime de se poser cette question: Pourquoi, seul l'islam, doit-il être réduit à des domaines très restreints et de préférence à la mosquée?! Alors que l'islam est, de part sa nature, foi, législation, comportement et civilisation.
En fait, certains ont tenté, pour bon nombre de raisons, de christianiser l'islam,. Faire de l'islam une copie conforme du christianisme. Le christianisme a partagé la vie, selon ses évangiles, entre Dieu et César: "Ce qui appartient à César est à César, et ce qui appartient à Dieu est à Dieu"! L'homme y est considéré comme un être à deux composantes dont le côté spirituel est orienté par l'église et le côté matériel est dirigé par Fêtât. En islam,, les choses sont différentes, César et ce qui lui appartient appartiennent à Dieu.
Deux remarques importantes concernant le principe de globalité:
1- La globalité et les détails:
La globalité du message de l'islam, qui englobe la foi, le comportement, le culte, les affaires sociales et la civilisation ne veut pas dire que l'islam a explicité tous les détails de chaque domaine.
L'islam, ne fait une énumération complète et minutieuse des détails que lorsqu'il s'agit d'une question immuable qui n'est pas sujet à changer en fonction du temps et de l'espace. Quant aux autres questions l'islam, adopte l'une de ces deux attitudes:
- La première consiste à ne pas émettre de loi sur le sujet et laisse libre court à l'intelligence humaine, non pas par oubli ou négligence de la part de Dieu, mais par Miséricorde et par indulgence. Cette zone libre de toute prescription est appelée "la zone du Pardon divin". Cette appellation est tirée du hadith: « Tout ce que Dieu a autorisé dans Son Livre est licite et tout ce qu’Il y interdit est prohibé. Tout ce, à propos de quoi Il s'est tu, veut dire qu'Il l'a pardonné. Acceptez de Dieu Son pardon, car Dieu n'est pas de nature à oublier quelque chose ». Ensuite, il récita: « Et ton Seigneur n'est nullement oublieux »
L’Islam, laisse aux juristes le soin d'occuper cette zone en ayant recours à des réflexions personnelles tout en se conformant aux règles de l'ijtihad.
- La deuxième consiste à donner les grandes lignes et les orientations générales sans aborder les détails qui varient en fonction du lieu, de l'époque, des coutumes et des circonstances. L’Islâm,, comme il est établi dans la législation musulmane, détaille tout sujet invariable dans le temps et dans l'espace, et donne des principes généraux pour toute question qui peut changer. C'est ainsi que nous trouvons dans le Coran et la Sunna, de nombreux détails concernant l'organisation de la famille: le mariage, le divorce, l’héritage..., car ces questions n'obéissent pas à l'évolution ni au changement. Quant aux sujets telle que l'organisation politique et tout ce qui concerne la constitution du gouvernement et la façon d’appliquer la notion de « Shura, » (la concertation), l'islam, a donné des orientations générales sans aborder les détails car ces questions varient en fonction des lieux, des époques et du contexte. Imposer des prescriptions détaillées et minutieuses dans ces domaines pourrait entraver l'évolution et l'épanouissement de la société, limiter sa liberté et la plonger dans la sclérose.
2- La globalité ne veut pas dire que tous les éléments [ la religion soient de même valeur:
Il est important de relever que la notion de globalité telle que l’entend l'imam Al-Banna, ne veut absolument pas dire que tous les éléments ou tous les domaines de la religion soient de même valeur. Certes, la foi, le culte, le comportement, l'état et les affaires sociales font intégralement partie de l'islam,, mais ce n'est pas pour autant qu'ils aient tous la même valeur. Il est très important de respecter l'échelle des valeurs des éléments de la religion. La pensée globale chez l'imam Al-Banna, s'est toujours traduite par la compréhension des priorités.
Ainsi, la foi occupe la place la plus importante. Elle est pour l'ensemble des éléments de l'islam, ce que sont les fondations pour une construction. Toute action non fondée sur la foi est réduite à néant. La base de la foi étant le principe de l'unicité de Dieu. Ensuite, viennent les autres domaines qui se distinguent en valeur les uns des autres comme l'indique le Hadith,: « La foi comporte un peu plus de soixante-dix branches. La plus élevée en est la proclamation qu'il n'est de dieu que Dieu, et la moindre est le fait d'ôter de la voie publique ce qui peut nuire aux passants ».
Il y a des actes d'adoration qui constituent des piliers de l'islam comme l'indique ce Hadith,: « L'islam a été fondé sur cinq piliers: l'attestation qu'il n'est de dieu que Dieu et que Mohammad est le Messager de Dieu, la pratique scrupuleuse de la Prière, l'acquittement de l'impôt social purificateur (zakat), le pèlerinage à la Mecque et le jeûne du mois de Ramadhan ». Ensuite, il y a les mœurs et les affaires sociales.
Il n'est pas sans importance de remarquer également que les prescriptions de l'islam sont de degrés différents. Il y a tout d'abord les obligations qui, elles-mêmes, se divisent en deux catégories: les obligations qui constituent des piliers de l'islam, et d'autres qui n'atteignent pas ce degré. Ensuite, il y a ce qui s'insère dans la tradition du Prophète- صلى الله عليه و سلم - (Sunna,) qui ne constitue pas une obligation et qui peut être recommandée ou pas. Ensuite, il y a ce qui est souhaitable ou conseillé (moustahib,).
Dans la même logique, les interdictions sont aussi classées selon leurs degrés. C'est ainsi que la non-croyance et le polythéisme se placent à la tête des interdictions de l'islam,. Ensuite, il y a les grands péchés qui ne sont pas tous de la même valeur comme 1 indique ce Hadith,: « Voulez-vous que je vous informe des plus grands péchés ? (Trois fois de suite) Le fait de donner à Dieu des associés, l'ingratitude envers les parents, il était appuyé à quelque chose. Il se mit assis et dit: Attention! Et le parler mensonger et le faux témoignage ». Ensuite, il y a les petits péchés qui sont moins graves que les précédents. Il y a encore ce qui est déclaré illicite à l'unanimité des juristes, et ce qui soulève quelques divergences quant à son caractère illicite. Puis, il y a les actes répréhensibles (makrouh,) dont certains le sont plus que les autres.
Il est donc très important de prendre conscience que les prescriptions de l’islam , ne sont pas toutes de même valeur. Ce serait une grotesque erreur et un très grand danger d'ignorer les lignes de démarcation entre ces choses en prenant une Sunna , pour une obligation, un répréhensible pour un interdit, un sujet de divergence par rapport au caractère licite ou illicite d'une chose) pour un fait formellement établi. Ces erreurs sont sans doute une source d'égarement qui apportera une compréhension défectueuse de l'islam, et conduira inévitablement à l'extrémisme et au fanatisme.
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Source :
20 principes pour comprendre l'Islâm
L'auteur est Hassan al-Banna
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